Trail du Bout du Monde 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a 2 ans le challenge 2017 s’ouvrait avec le Trail du Bout du Monde et avait vraiment séduit les participants. C’est pourquoi, nous y retournons 2 ans plus tard pour passer de nouveau un weekend inoubliable et dans l’espoir d’améliorer nos performances.


Plus loin à l’Ouest, c’est l’Amérique… Le phare de la pointe Saint-Mathieu veille toujours sur son rocher, entouré des ruines de l’Abbaye et d’un hameau de quelques maisons. L’endroit isolé, au bout du monde, inspire le calme et la sérénité… sauf un weekend par an où tout s’anime pour le Trail !

Comme il y a 2 ans, nous sommes installés au Camping vert de Lanniouarn à Plouarzel ; c’est un des rares établissements qui accepte des locations de chalet à la journée en ce début de saison estivale. On y est vraiment tranquille en pleine nature, près d’un petit étang entouré de vaches et d’hortensias. De plus, ce ne sont pas les voisins qui vont nous déranger, nous sommes les seuls dans les chalets et la caravane la plus proche est à plus de cent mètres.

Un peu de tourisme avant la course, nous permet de visiter la petite ville de Saint-Renan et son marché régional très animé. C’est l’occasion aussi de découvrir « Comme chez Mamie » un bon petit resto qui illumine notre séjour. Si le cadre ne paie pas de mine, tout le reste est de grande qualité. La carte est en fonction des arrivages et le chef a su adapter ses plats à nos préférences : un bon lieu jaune accompagné de Saint-Jacques… un délice ! Nous y retournerons après la course.

Et pour prévenir le stress, quoi de mieux qu’une petite baignade dans l’atlantique ! Direction la plage du Trez Hir à Plougonvelin pour piquer une tête et prendre le soleil sur la plage…


Le dimanche 7 juillet au matin, lever à 5h pour Philippe et moi qui faisons le 57km, nous rejoignons la navette qui nous emmène au départ à PLOUZANE, où Christophe nous attend. Claire, Huong, Laurence, Sandrine et Olivier peuvent dormir une heure de plus puisqu’ils font le 37km.


 

8h : avec les 700 coureurs du 57km (plus les « duo ») nous nous élançons du vélodrome de Plouzané en direction de la mer. A quelques centaines de mètres du départ, nos amis du 37km nous font un petit coucou, ils emprunteront le même chemin 45 minutes plus tard.

Les 10 premiers kilomètres qui permettent de rejoindre la mer se font sur des sentiers forestiers tout à fait semblables à ceux que l’on connait dans notre Brie boisée, quelques talus très pentus ponctuent le parcours et nous forcent à marcher. Arrivés sur la côte, nous empruntons un grand escalier pour rejoindre le sentier côtier sur les hauteurs ; pour économiser mes jambes j’utilise les rambardes et mes bras pour me hisser d’une marche à l’autre. Une fois sur le GR 34, tout change, il n’y a plus d’arbres, le sentier file entre les herbes et les rochers ; ça monte, ça descend sans cesse et des pierres traitresses ou des marches irrégulières surprennent les pas. Philippe en fera les frais dés le 14ème kilomètre avec une chute spectaculaire qui le privera de l’envie de continuer sur sa lancée. Heureusement pour lui, pas de gros bobos hormis des contusions et des égratignures qui le couvrent de la tête aux pieds. Il s’arrêtera intelligemment au 37ème km pour ne pas compromettre sa préparation à la diagonale des fous. De mon côté, c’est mon camel-bak qui me lâche, au bout de quelques kilomètres je sens qu’il se vide petit à petit sur mon dos et mes jambes ; ça a le mérite de me rafraichir mais je n’ai plus de réserve… au premier point d’eau, au moment de le remplir, je constate une belle fuite due à une déchirure : avec les secousses, le bord du gobelet plastique que j’avais dans mon sac a frotté sur la poche à eau, jusqu’à la déchirer… moralité : il ne faut pas entasser trop de chose dans un camel-bak… ce n’est pas un sac à dos comme les autres.

Heureusement, le temps est magnifique et on profite bien du paysage. En face de la côte, on aperçoit Crozon et sa presqu’ile ; on admire le phare du petit minou, la plage de Plougonvelin, le fort de Bertheaume…


Arrivé au 37ème km, c’est Philippe qui m’accueille avec ses encouragements, je comprends vite qu’il a du s’arrêter. Cette course se révèle particulièrement difficile, un coureur sur quatre n’ira pas jusqu’aut bout. En 2017, j’avais beaucoup souffert surtout sur la deuxième partie (après le 37ème km), cette année j’ai couru moins vite le début pour me préserver mais il fait bien plus chaud. Heureusement, au ravitaillement un bénévole me fournit du scotch pour rafistoler mon camel-bak, ça tiendra bien 20km. Après avoir fait le plein et mangé un peu je repars ; je connais le parcours et je sais que les 5 kilomètres qui suivent sont les moins interessants du parcours : c’est un grand faux plat qui nous emmène au Conquet par l’intérieur des terres, à travers champs. Il faut bien tenir moralement et ne pas se mettre à marcher malgré la fatigue. Heureusement ensuite, on reprend le bord de mer : la côte des blancs sablons, la presqu’ile de Kermorvan, la ria du Conquet… et sous le soleil c’est magnifique !



 

C’est magnifique, mais fatiguant… d’autant plus que le parcours a changé depuis 2017 : au lieu de traverser la Ria à marée basse, on fait un détour pour prendre la passerelle ; au lieu de courir sur la plage des blancs sablons (qui par définition est bien plate), on la longe par la côte avec ses montées et descentes. Je comptais améliorer mon chronomètre et je sens que ce sera très très dur malgré le fait que je suis en meilleure forme. Au 50ème km, on aperçoit quelques instants le phare blanc et rouge de la pointe Saint-Mathieu, puis il disparait derrière la côte pour ne réapparaitre qu’à 1 km de l’arrivée. Je tente une accélération mais elle se brise nette sur le dernier raidillon… après la relance, je finirai tout de même en courant ! avec un chrono d’à peine 7 minutes de moins qu’en 2017… Sur le moment, je suis un peu déçu car je pensais faire bien mieux, mais après une petite analyse des statistiques (voir à la fin de cet article) je suis bien rassuré.


 

L’arrivée du trail ressemble à une kermesse… jeux, flonflons et buvettes. Il y a aussi des stands pour le repos du trailer : osthéopathe, reflexologie plantaire, kinésithérapeuthe. Ça fait vraiment du bien de se reconcilier avec ses pieds et ses jambes après plus de 7h de course.

Tout le monde se retrouve réunis pour le repas de fin de course, heureux d’avoir réalisé un des plus beaux trail de France dans les paysages magnifiques de Bretagne. Côté performance, c’est plus mitigé : Claire, Sandrine, Laurence et Huong ont bien tourné pour leur première expérience aussi longue, Olivier finit dans la douleur avec des crampes, Christophe et moi espérions mieux pour notre deuxième participation, mais surtout Philippe n’a pas pu aller au bout…

… il y aura des revanches à prendre… une prochaine fois…


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les photos : http://www.asft-athle.fr/nextcloud/index.php/s/xw6HjrpfRAJL5rk

Résultats du 37 km

Classt

temps réel

Nom

Ville

Vit. Moy.

Cat.

classt / nbre arrivés

1

02:39:13

BUGUELLOU Vincent

AL CARHAIX PLOUGUER

13,9

SEM

0,1%

328

04:25:36

DUPONT Claire

FONTENAY TRESIGNY

8,4

V1F

45,49%

473

04:50:38

GEOFFROY Sandrine

FONTENAY TRESIGNY

7,6

V1F

65,60%

490

04:54:44

AUGENDRE Laurence

FONTENAY TRESIGNY

7,5

V2F

67,96%

496

04:55:56

CATTALDO Olivier

FONTENAY TRESIGNY

7,5

V2M

68,79%

497

04:56:11

BELEY Huong

FONTENAY TRESIGNY

7,5

V2F

68,93%

653

06:16:24

JAOUEN ANTHONY

COURIR A BOURG BLANC

5,9

V1M

90,57%

 


Résultats du 57 km

Classt

temps réel

Nom

Ville

Vit. Moy.

Cat.

classt / nbre arrivés

1

04:04:52

PARISE Jonathan

PAYS DE PAIMPOL ATHLETISME

14,0

SEM

0,2%

113

06:07:53

LEBIGOT Christophe

FONTENAY TRESIGNY

9,3

V1M

18,86%

294

07:13:43

BELEY Francis

FONTENAY TRESIGNY

7,9

V2M

49,08%

455

08:32:25

LEFRANC Jerome

BASSE GOULAINE (44115)

6,7

V1M

75,96%

 

DNF

LOURENCO Philippe

FONTENAY TRESIGNY

  

V1M

100,00%

 


 

Est-ce que le Bout du Monde 2019 était plus difficile que le 2017 ? si oui pourquoi ?

Evidemment quand tout ne se passe pas comme prévu, il est important de savoir pourquoi. Christophe et moi nous sommes un peu déçus de notre performance 2019 par rapport à 2017. Pourtant nous avons eu l’impression de mieux tourner… est-ce que le Bout du Monde 2019 était plus difficile que le 2017 ?


 

 

Les deux graphes précédents montrent l’évolution du pourcentage de coureurs arrivés fonction de la durée de course pour le 37km à gauche et le 57km à droite. Il y a la superposition des courbe de 2017 et de 2019. On constate par exemple que sur le 57km en 2017 50% des coureurs ayant terminé le trail l’ont fait en un peu plus de 6:10:00, alors qu’en 2019 la même proportion de coureur a mis 23 minutes de plus ! Sur le 37 km l’écart est de 6 minutes. On peut supposer que la population des coureurs de 2017 est équivalente en niveau à celle de 2019, donc cet écart est à rechercher sur les conditions de course.

Il y a plusieurs facteurs qui ont pu influencer ce résultat :

  • La température était de 16°C au départ en 2017 et 2019 (d’après Garmin), par contre en 2017 le ciel était couvert alors que cette année, il a fait un grand soleil avec quelques degrés de plus qui ont fait souffrir les coureurs à 6 minutes sur 37km, 9 minutes sur 57km
  • En 2017, ma montre relevait 55.8 km alors qu’en 2019, elle a enregistré 57.0km à 1.2 km à 7min/km soit un peu plus de 8 minutes
  • Le tracé du 20 km a changé, le passage sur la plage bien plate des blancs sablons (2 km) a été remplacé par un passage sur le sentier côtier plus difficile et plus long à 2 à 3 minutes

Au final, on retrouve un écart d’environ 20 minutes qui correspond à ce que disent les chiffres… le trail de 2019 était un peu plus difficile que celui de 2017.

 

 


A bientôt sur les routes et chemins…

Updated: 19 juillet 2019 — 16:02

1 Comment

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  1. Bravo, belle course !
    Personnellement, sur ce genre de course, pour estimer les « progrès », je préfère m’en tenir au classement plutôt qu’au chrono, trop dépendant de tas de facteurs différents d’une année à l’autre.

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