C’est pour mai 2020 que je m’étais inscrit à cette course qui devient un événement incontournable pour tout bon coureur, surtout si les fibres tourisme et sensations sont en éveil. Organisée tous les deux ans, j’ai eu le droit à deux reports (2020 vers 2021 et 2021 vers 2022) à cause du virus mondialement connu. M’enfin tout arrive !

Le weekend s’annonce bien, on m’attend !

C’est la première vraie compète que je fais après mon opération de cet hiver qui consistait à me rafistoler le bas de caisse qui commence à se fragiliser. Normalement je devrais tenir la distance et surtout le dénivelé pour lequel je ne suis guère préparé, les séances briardes n’ont pas la réputation de présenter des grimpettes bien formidables.

Qu’à cela ne tienne, sur la musique « Les chariots de feu » de Vangelis, qui vient de nous quitter † je m’ébroue dans le sas de départ et au petit trot je rejoins le 5^ème kilomètre pour me retrouver, littéralement, au pied du mur. Quelques énervés continuent à courir sur les pentes qui frisent les 10-12% ; je les rattraperai plus tard… (Enfin pas tous !) Dès le matin, la chaleur est accablante et rajoute à la difficulté de la chose. Péniblement arrivé sur l’aire où se trouve le premier ravito je découvre enfin le viaduc par le dessus. De loin il semble plat. Eh ben non c’est 2,5 km de faux plat montant qui m’attendent. Demi-tour au bout, et re 2,5 km mais dans une meilleure configuration, deux trois petites bosses encore, mais dans l’ensemble, c’est la dégringolade vers Millau avec une température, elle, qui monte qui monte… Dans les faubourgs de la ville les indigènes ont la généreuse idée de nous servir des douches avec leur tuyau d’arrosage ; ça a sauvé la vie à beaucoup !

J’arrive enfin, les ischios tétanisés par les montées, les quadri comme les mollets durcis dans les descentes, ruisselant d’arrosage et de sueur. Mon temps n’est pas formidable, mais vu les conditions je m’en contenterai. Le speaker annonce que le premier et la première sont deux Ukrainiens, on se croirait à l’eurovision ! Pourvu que cette gagne dure pour eux…

R E S U L T A T S :                Avec médaille en bois.

1^er               MEVSHA    Mikola                     1H20’

1^ère              VERETSKA Valentyna                1H34’

1444^ème       GROUSELLE Didier                    2H22’   ex ASFT Athlé

2747^ème       MARATOURISTE                        2H40’

6015^ème       FRANCIOLI Patricia                    4H49’

7585    Partants        1570    Abandons

Comme on ne voit pas qu’un individu sur un terrain de foot, la plupart des disciplines athlétiques regroupent, pour son admirable spectacle, des groupes plus ou moins étoffés. L’athlétisme dans son ensemble est plutôt une activité sportive individuelle. Nous sommes bien seuls dans nos godasses quand on pratique la course à pied ! Bien sûr cela est tempéré par le fait qu’il y a toujours confrontation avec l’autre. Les autres couloirs pour les pistards. Basiquement tous les autres qui vous entraînent à aller plus haut, plus fort, plus loin… Alors où est la solitude du coureur à pied ?

Je l’ai pourtant ressentie par moi-même ce sentiment d’être seul au monde quelques fois dans mes excursions touristiques. Parmi elles 2005, marathon de Cheverny je me retrouve, chemin faisant, dépassant un meneur d’allure arrachant rageusement son ballon de repérage et grognant « plus de jus, marre. Allez va c’est par là… » (Je retire quelques autres mots un peu trop gros pour tenir dans la page) son troupeau de suiveurs s’était évaporé et me voilà tout seul, personne devant personne derrière, souhaitant de toutes mes jambes ne pas me planter sur un parcours à peine signalé.

Je l’ai vu chez un autre en 2009, à Rome la ville éternelle, marathon beaucoup plus fréquenté que le précédent où mis à part la douleur qui n’appartient qu’à toi, t’as quand même du mal à te retrouver seul au milieu du peloton toujours assez compact. Pourtant en remontant le long du Circo Maximo, pas loin de l’arrivée, j’ai vu un mec qu’était seul ! Tout seul. Les coureurs s’écartaient de lui marquant encore plus son isolement. Il était visiblement au-delà de ses capacités, et moi aussi je l’ai doublé en prenant large car derrière ses cuisses traînait la marque évidente qu’il n’avait pas parfaitement maîtrisé ses sphincters…

Enfin pour finir : Nice-Cannes 2010 première édition. C’était vers le 25^ème kilomètre après la côte d’Antibes un brouhaha agite le peloton, je vois tranquille Yohann DINIZ (champion olympique du 50km marche) qui nous dépasse allègrement, en marchant, alors que nous croyions tous courir !?! Grand moment de solitude à plusieurs. Ou alors grand désarroi ? Mais je ne pense pas, car quand on a décidé d’être quoi qu’il se passe positif, on ne désarroise jamais…

La belle saison semble de retour. Le soleil s’accroche enfin dans son ciel bleu après avoir lutté longuement contre les nuages et le froid !

Notre liberté de mouvement aussi revient après de longues périodes d’empêchement, de limitations et autres contraintes en tous genres sensés nous protéger de l’affreux virus. Seul point positif de celui-ci étant d’avoir jugulé l’épidémie de gilet jaunes. Pour le reste, que du pas bon ! Bien que ce soit UN virus, précisément UN coronavirus il semble être devenu féminin (la COVID) dès lors que les autorités se sont aperçues de son effet létal !?! ma logique ne s’en est toujours pas remise… Bref !

Une petite soupape déjà, lors du run & bike d’octobre en forêt de Malvoisine nous avait ragaillardie pour l’hiver. Mais là, gros défi, initié par la fédération qui a fait sortir de partout des coureurs venus par groupe sur plusieurs jours s’aligner aux 5 kilomètres minutieusement mesuré par Laurent de Chaumes.

L’engouement était bien visible, pourtant l’épreuve, d’ordinaire assez modeste, est apparue en révélateur de notre condition physique depuis si longtemps maintenue artificiellement à coup de petites sorties tranquilles sans trucs qui font mal ; bien que le Coach nous les distillât quand même sur les réseaux. Perso, je ne suis pas trop réseaux, aussi j’ai chopé ainsi que quelques autres le variant « grobide » du virus. Quant aux Stakanovistes de la sortie qui déchire, qui ont suivis scrupuleusement les consignes, et ben ils étaient devant moi pendant la coursinette, comme ils l’étaient déjà hier et comme ils le seront encore demain. Certaines indiscrétions semblent affirmer que certaines personnes auraient participées plusieurs fois à la course : Attention à l’excès !

Eclaircie donc pour notre futur immédiat, nos entrainements collectifs, peut-être même quelques compètes. En tous cas ce n’est que le printemps, bientôt se profile l’été que je souhaite très long ; après le masque, la casquette, sortez couvert…

Un travail d’équipe ! Bravo à tous les participants !

La pige : Maratouriste

Le parcours : Laurent

Les photos (bientôt disponibles): Philippe, Marco, Francis L.

Le chrono : Coco, Francis B.

Le ravito : Huong

Les lièvres : Sophia, Ingrid, Carlos, Christophe, etc.

Le lien vers toutes les photos : https://drive.google.com/drive/folders/0Bwufze1oXkyhTkJGdmp3Z1ZsNEk?usp=sharing

Les résultats :

Avec 37 participants, le club se classe au 5^ème rang national parmi les clubs de 150 à 299 licenciés.

Le classement national est ici : Défi Athlé pour les clubs | Fédération Française d’Athlétisme (athle.fr)

Ça dure, ça dure, quelques petits tutos pour cette semaine du 27 avril au 1er mai vous aiderons j’espère à attendre notre libération.

Lundi : Ben là je bosse une fois par semaine c’est intense mais bon il faut bien que le pays continue d’avancer…

Mardi : Aujourd’hui Curling… J’ai bien l’impression de m’être fait avoir par ma photographe !

Mercredi : Apnée dynamique. Il s’agit de faire de la Concorde à l’Etoile sans respirer. (en moins d’une heure bien sûr !)

Jeudi : Yoga, où il s’agit de se vider la tête… Si c’est bien fait, on commence à léviter !

Vendredi : C’est le 1er mai, donc tous les travailleurs du monde font les fainéants et tous les fainéants n’en brasse pas une. Impossible de passer à travers ! De plus notre Kotch adoré nous donne RDV à partir du 12, j’en suis tellement content que l’imagination me manque. A se revoir bientôt dans la pampa. Surtout j’espère ne plus avoir à faire le clown pour vous entrainer sur des pentes glissantes ou des terrains dangereux ; quoique je m’en suis sorti ni plus ni moins abîmé… Y paraît !